Comme le signe d’une inquiétude nouvelle, la cohésion sociale n’a jamais été autant évoquée dans le débat public. Elle est en effet devenue une préoccupation politique dans un contexte où les épreuves sociales, économiques et financières sont inédites et nous obligent à remettre en question notre modèle social : mondialisation de l’économie, dissolution des liens sociaux traditionnels, précarisation du travail, montée du communautarisme, diminution des engagements collectifs, perte de confiance dans les institutions, progression de l’individualisme, essoufflement de l’État-providence…

 

Cette crise du lien social a plusieurs dimensions : le vieillissement de la population, le développement de la solitude, des incivilités et des violences à l’école et dans l’espace public, la précarité des jeunes, la diversité des populations, l’accélération des flux migratoires… Les façons de vivre ensemble et de tisser des liens ont changé et l’enjeu actuel est de trouver les moyens de faire « être ensemble » les différentes composantes d’une société toujours plus individualiste.

 

Cette question est politique et économique ; l’État a une responsabilité dans la garantie de la cohésion sociale, mais nous, acteurs locaux, prenons aussi notre rôle à cœur pour la renforcer au niveau de nos quartiers, de nos localités ou de nos régions.