La notion de cohésion sociale est souvent évoquée dans les médias ou les espaces politiques dès lors qu’il s’agit d’aborder la question des inégalités. Elle est difficile à définir tant ses champs sont vastes. Communément, elle reflète un idéal d’harmonie entre les individus basé sur la solidarité, mais elle fait écho également à toutes les inégalités (de revenu, d’accès au service public, à l’emploi, à la formation…) susceptibles de l’abîmer. Depuis les années 1980, elle préoccupe les pouvoirs en place qui multiplient les politiques sociales autour de trois axes majeurs : l’accès à l’emploi, au logement et l’égalité des chances.

 

Le Conseil de l’Europe définit la cohésion sociale comme « la capacité d’une société à assurer le bien-être de tous ses membres, en réduisant les disparités au minimum et en évitant la marginalisation, à gérer les différences et les divisions, et à se donner les moyens d’assurer la protection sociale de l’ensemble de ses membres ».

 

En d’autres termes, la cohésion sociale vise à faire tenir ensemble, dans leur diversité, les différentes composantes de la société. Bien au-delà de la seule ambition de loger les déshérités, son objectif est celui du lien social, de la lutte contre l’exclusion, et donc de l’invitation à « participer », au sens propre du terme.